Marie Cartier, maître de conférences à l’UFR de Sociologie, nommée à l’Institut Universitaire de France

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  • Le 15 décembre 2010
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  • Pouvez vous nous présenter l'Institut Universitaire de France ?

L'Institut universitaire de France est un service du ministère chargé de l'enseignement supérieur, créé en 1991 pour favoriser le développement de la recherche de haut niveau sur tout le territoire et notamment dans les universités de province : quand on y est nommé, on reste dans son université et dans son laboratoire où l'on bénéficie pendant 5 ans d'un statut privilégié pour s'investir dans la recherche (décharge d'enseignement de 2/3, crédits de recherche). En bref, être nommée à l'IUF, c'est une chance pour moi, mais aussi pour l'Université de Nantes et pour mon laboratoire, le Centre Nantais de Sociologie. 

 

  • Quelles  sont les modalités d'accès à  l'Institut Universitaire de France ?

Depuis quelques années, l'IUF a ouvert de plus en plus de postes pour les jeunes chercheurs. J'ai été nommée en 2010 dans une promotion qui compte 85 membres juniors (moins de 40 ans) appartenant à toutes les disciplines (depuis les sciences médicales jusqu'aux sciences humaines et sociales).  Ma candidature a été sélectionnée par un jury pluridisciplinaire et international. Les critères de sélection portent sur l'activité scientifique, l'interdisciplinarité, la prise d'initiative et de responsabilités collectives et la qualité du programme de recherche présenté. Ils portent aussi sur l'insertion dans le monde de la recherche puisqu'il faut être soutenu par deux personnalités scientifiques dont au moins une étrangère.

 

  • Si la sélection se fait, notamment, sur un programme de recherche, pouvez vous nous présenter rapidement le vôtre ?

Mon programme de recherche (il s'intitule "Usure et mobilités dans le secteur de la petite enfance. Une contribution de sociologie du travail aux recherches sur le care") se propose d'explorer, à partir de diverses enquêtes auprès notamment des personnels des crèches et des assistantes maternelles, les mécanismes de connaissance, de reconnaissance ou au contraire de déni des pénibilités physiques et morales qui s'attachent à la prise en charge des jeunes enfants. Loin de tout misérabilisme, il s'agit aussi de montrer en quoi, en dépit des formes de pénibilité qui le caractérisent, le travail de prise en charge des jeunes enfants peut soutenir de petites ascensions sociales. En bref, il s'agit de développer une perspective de sociologie du travail et des groupes sociaux sur des activités jusqu'alors plus souvent étudiées sous l'angle d'une sociologie de la famille et de l'éducation. Ce programme prévoit diverses opérations de recherche sur 5 ans et notamment la constitution d'un réseau de recherche international "Classe, genre et travail de care".

Mis à jour le 31 janvier 2017.