Entretien avec Sophie Orange : Maître de Conférences à l'UFR de Sociologie
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Le 18 septembre 2012false false
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Une nouvelle Maître de Conférence à l'UFR de Sociologie.
- Vous venez d'être recrutée comme maître de conférences à l'UFR de sociologie, pouvez-vous nous redonner rapidement votre parcours ?
J'ai fait une grande partie de ma scolarité secondaire à Nantes, où j'ai passé un baccalauréat scientifique. J'ai découvert la sociologie pendant mes années de classe prépa Lettres et Sciences sociales au lycée Guist'Hau.
Je me suis donc inscrite par la suite à l'UFR de sociologie de Nantes où j'ai passé une licence puis un master recherche. C'est là que j'ai commencé à travailler sur les BTS avec Stéphane Beaud. J'ai ensuite obtenu une allocation ministérielle pour réaliser ma thèse à Poitiers, pour laquelle j'ai continué à travailler sur les BTS, la segmentation de l'enseignement supérieur et la question des aspirations scolaires des bacheliers, avec Gilles Moreau et Stéphane Beaud.
J'ai soutenu ma thèse en novembre 2011.
- Quelles ont été vos motivations pour venir à Nantes?
Plusieurs choses. D'abord, j'avais très envie de retrouver la ville, que j'aime beaucoup.Ensuite, je garde un excellent souvenir de mes années d'études à l'UFR de sociologie où j'ai reçu de très bons enseignements.
Il y a ici une façon de faire de la sociologie - « à la nantaise » on pourrait dire - qui allie rigueur théorique et travail de terrain. Et cela me plaît beaucoup.
Dans cette optique, je suis très heureuse d'intégrer le laboratoire du CENS, qui s'appuie sur une longue tradition de recherches empiriques et s'inscrit dans la lignée de grands noms de la sociologie passés par Nantes.
- Enfin, se présente pour vous une première année au sein de l'UFR quels sont vos principaux enseignements et vos projets de recherche ?
J'ai été recrutée principalement pour effectuer des enseignements de sociologie quantitative et de statistiques.Ce ne sont pas forcément les cours qui plaisent le plus aux étudiants mais je trouve le défi de chercher à les décomplexer avec les chiffres, les tests et les formules particulièrement stimulant.
D'autant plus que j'ai vu certains étudiants, moins à l'aise avec les lectures et l'écriture, se révéler véritablement en sociologie par les statistiques. Surtout, ces cours n'ont pas pour vocation de produire des statisticiens, mais bien des sociologues, et c'est comme cela que je les envisage.
Concernant mes projets de recherche, je poursuis actuellement mes réflexions sur les étudiants de Sections de technicien supérieur, en travaillant notamment la question de leur insertion professionnelle, plus spécifiquement en milieu rural. C'est un moyen pour moi de sortir un peu de la sociologie de l'éducation et d'aller vers autre chose.